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Interview

Nicolas Sarkozy . «Je suis heureux». La tête de liste RPR-DL estime être le seul à s'opposer au PS.

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publié le 22 mai 1999 à 1h08

A trois semaines des européennes, la liste RPR-DL connaît son second

remaniement. Hier, Hervé Novelli, ancien député madeliniste, a remplacé Yves Verwaerde, député européen sortant. A la demande des états-majors, celui-ci avait quitté la liste la veille, après que son nom eut été cité dans l'affaire Elf. Palliant, lui, la défection de Philippe Séguin, Nicolas Sarkozy, 44 ans, nouvelle tête de liste gaulliste, explique dans Libération ses différences avec la tête de liste socialiste.

Les européennes sont étouffées par la guerre du Kosovo et les événements corses. N'avez-vous pas l'impression de vous agiter pour rien?

Je ne partage pas cet avis. Portée par l'actualité, cette campagne est plus facile à faire que je l'imaginais. Le Kosovo montre combien l'Europe est handicapée pour n'avoir pas su organiser un pilier européen de défense. Et que c'est bien l'Europe des nations qu'il faut construire. Les décisions en matière militaire ne sauraient être prises qu'à l'unanimité. Imaginer l'envoi de soldats français sans l'aval du gouvernement est inimaginable. La Corse vient également nourrir le débat. Dans tout autre pays de l'Union européenne, l'assassinat d'un préfet et l'emprisonnement de son successeur auraient entraîné des conséquences politiques. Pas en France. La campagne est donc loin de patiner. Et entre les différentes listes, les choix sont clairs. Charles Pasqua refuse l'Europe comme le PC et le FN. François Bayrou veut faire de la France une région de l'Europe et ne parl