La ville d'Orange n'aura plus de contrat de ville à la fin de
l'année. Claude Bartolone, ministre délégué à la Ville, a décidé de ne pas renouveler l'engagement de l'Etat avec cette municipalité Front national. Les contrats, qui doivent être signés fin 1999 pour une durée de six ans, déterminent les engagements de l'Etat et des collectivités locales dans la lutte contre les exclusions. Ils permettent notamment aux communes de toucher des financements pour les quartiers sensibles. Le préfet du Vaucluse avait demandé à Jacques Bompard, le maire FN d'Orange, de s'expliquer au sujet d'associations qu'il refusait de subventionner dans le prochain contrat de ville. L'élu a répondu d'un courrier de quatre pages, dans lequel aucune association ne trouve grâce à ses yeux. Il ne veut pas financer des stages de rap, de raï ou de hip hop, qu'il qualifie d'«enfermement ethnoculturel». Il reproche à plusieurs associations leurs actions en direction d'habitants «issus de l'immigration». Ainsi, un centre social travaillant dans un quartier qui concentre une très forte proportion de populations immigrées et mène des actions avec des «migrants» est accusé de «pratique discriminatoire». Enfin, au Théâtre du Sablier, qui travaille sur l'écriture avec les enfants, le maire reproche de travailler en partenariat avec des associations qui ne lui plaisent pas.
Le préfet du Vaucluse doit recevoir aujourd'hui les associations concernées. A partir de l'année prochaine, elles recevront leurs subventions