Sarkozy sur l'Internet, Sarkozy sur cassette, Sarkozy dans la tête.
Rue de Solférino, c'est la répète. L'émission de dimanche soir se prépare activement. Vendredi encore, François Hollande réunissait dans son bureau une équipe restreinte autour de lui. Certains lui ont fourni des notes. Les discours du chef de file du RPR ont été épluchés sur le web, et les vieilles émissions visionnées sur magnétoscope.
Mais cette partie de «Sarkozy déshabilleur» ne se fait pas dans la rigolade. Car le jour où Philippe Séguin a pris ses cliques et ses claques, et obligé Nicolas Sarkozy à précipiter ses plans, François Hollande n'a pas sauté de joie. Il préférait jouer contre Séguin-la-déprime, plutôt que contre Sarkozy-l'increvable. Il s'est probablement rappelé cette émission difficile pour lui, face au député-maire de Neuilly un soir de l'automne dernier (lire ci-contre).
Le voilà donc challenger. Et l'entourage de le réchauffer: «Plus on regarde Sarkozy, moins on se dit qu'il est bon», lui disent les accros du magnétoscope. L'ennui c'est que les téléspectateurs enregistrent rarement les émissions pour se les repasser. Mardi, lors de la motion de censure, quelques ministres ont trouvé que, dans le genre aboyeur énergique, Sarkozy avait du talent, mais l'entourage de François Hollande, lui, serine: «C'est le style "j'ai pas froid aux yeux. Mais ce mec il parle pour ne rien dire. Il a l'air méchant, l'air de celui qui veut occuper la place.» C'est donc sur le fond, et l'air bonhomme, que Hol