Avant même d'être définitivement votée, la couverture maladie
universelle (CMU), qui doit être débattue au Sénat le semaine prochaine après avoir été adoptée par l'Assemblée nationale en première lecture début mai, suscite samedi sa première manifestation. En l'occurrence de soutien, à l'appel de la Fédération des mutuelles de France (FMF) qui rassemble un millier d'organismes mutualistes. «Le vote de la loi est une chose, explique Daniel Le Scornet, président de FMF, mais ce n'est pas une fin en soi, et il faut dès maintenant mobiliser le secteur mutualiste et associatif.» La future loi, qui devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2000, délègue aux mutuelles et assurances privées la charge de la couverture complémentaire des plus démunis. «Il dépend maintenant de nous et des caisses d'assurance maladie de ne pas laisser se mettre en place une couverture sociale à deux vitesses», souligne-t-il.
Un des enjeux essentiels de la CMU est notamment le «panier de biens et de services» qui servira de référence de base pour la gratuité des soins. «Outre le forfait hospitalier, que rien ne justifie aujourd'hui, explique Daniel Le Scornet, il y a les prothèses, les frais dentaires et d'optique: les caisses d'assurance maladie et nous devons réfléchir pour accorder à tous une prestation de qualité.» La manifestation de samedi à Paris, estime-t-il, rejoint «celle de l'Association des paralysés de France et de l'Association contre les myopathies, qui réclament une vraie prise ne charge d