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Libération

ELECTIONS EUROPEENNES. Hollande-Sarkozy: Débat vieux jeu entre quadras. Hier sur TF1, les têtes de liste PS et RPR se sont surtout adressées à leur camp.

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publié le 31 mai 1999 à 1h14

Lourde tâche pour François Hollande et Nicolas Sarkozy hier soir:

réveiller la campagne européenne. Ils ont offert sur TF1 un duel de quadras: des chiffres parfaitement révisés, une courbe de la TVA maîtrisée. Un débat punchy mais policé avec montée d'adrénaline dans les dernières minutes. Peut-être, tout simplement, parce que chacun venait parler à son camp. Ni l'un ni l'autre, d'ailleurs, ne rêvaient, il y a quelques mois, jouer la tête de liste. Ceci explique cela?

D'entrée, le chef de file du RPR repousse le costume du méchant agressif, qui fait parfois son registre: «Je voudrais dire que ce n'est pas un affrontement entre deux hommes. Non, c'est un affrontement entre deux projets politiques. J'ai toujours dit, moi, que l'on ne voyait pas assez la différence entre la droite et la gauche.» C'est donc François Hollande qui décoche le premier swing: «Moi, j'avais prévu depuis longtemps de débattre avec Philippe Séguin"» Sarkozy laisse filer. «Merveilleuse institutrice». L'intérimaire du RPR a un premier message à marteler. «Les socialistes français veulent exporter en Europe tout ce qui ne marche pas en France.» Et de lister les impôts, les dépenses publiques, le nombre de fonctionnaires, tous à la baisse, à l'entendre, chez nos voisins. Son programme à lui, c'est le «mieux-disant européen»: «L'Europe sociale, c'est celle du travail.» Il faut en finir avec l'assistanat, les 35 heures, l'emploi des jeunes dans l'administration, la retraite à 60 ans. «Le travail, le mérite, la