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Libération

ELECTIONS EUROPEENNES: Chasseurs et Verts, la guerre des nerfs. Des meetings écologistes sont pertubés ou annulés, CPNT dément tout mot d'ordre.

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publié le 2 juin 1999 à 23h18

Jean Saint-Josse ne sait plus à quel saint médiatique se vouer. «Il

suffit que les Verts annulent une réunion où, de toute façon, il n'y aurait eu personne, pour que toute la presse en fasse une affaire d'Etat. Tout ça c'est de l'intox», explique la tête de la liste Chasse Pêche Nature et Traditions (CPNT) aux européennes. Car jamais, selon lui, un seul mot d'ordre n'a circulé pour inviter les plus décidés des 62 000 chasseurs girondins à venir perturber le meeting électoral de Daniel Cohn-Bendit, prévu hier soir à Bordeaux et annulé face cette menace. Saint-Josse a d'ailleurs pris la précaution de téléphoner, dès lundi, à Henri Sabarot, patron de la fédération départementale des chasseurs et membre du groupe CPNT au conseil régional Aquitaine, ainsi qu'à quelques têtes chaudes du département pour s'assurer que les fusils ne sortiraient pas des râteliers. «Nous n'avons rien à gagner à ce genre d'opérations qui nous desservent et font de la publicité à nos adversaires», se défend Jean Saint-Josse. Ce différend chasseurs-écologistes a des répercussions sur la majorité. Hier, Dominique Voynet a écrit à François Hollande pour lui demander instamment de «condamner de manière précise les pratiques des chasseurs». Ajoutant: «Le silence finit par valoir approbation.» Tuyau des RG. La crainte de voir deux à trois mille chasseurs descendre à Bordeaux pour «casser du Vert» a été prise suffisamment au sérieux par la préfecture de police de la ville. Sur la base d'informations transmis