François Hollande achèvera jeudi à Lille la série des meetings de
campagne du PS. Pour le numéro un socialiste, l'enjeu du 13 juin est de défendre la politique de Lionel Jospin, mais aussi de s'imposer parmi les siens.
La paix au Kosovo influence la fin de la campagne?
Cette campagne a commencé avec la guerre au Kosovo, elle va s'achever avec la paix. L'Europe est sortie renforcée de cette épreuve. Elle a pris ses responsabilités en recourant à la force. Elle a contribué à l'issue diplomatique. C'est elle qui va permettre le retour des réfugiés et aider à la reconstruction des Balkans. Elle doit néanmoins tirer une leçon: celle de mettre enfin en place une capacité autonome de défense. C'est un enjeu de la campagne. L'autre, c'est de mettre l'emploi et le social au coeur de la construction européenne.
Faire campagne à l'ombre du bilan de Lionel Jospin, cela vous a rendu la tâche facile?
Se réclamer de l'action du gouvernement de Lionel Jospin ne me paraît pas être un handicap pour la tête de liste que je suis! Je ne vois pas pourquoi j'essaierais de prendre mes distances à l'égard d'une politique qui emporte la confiance des Français, même s'il reste beaucoup à faire et s'il faut prolonger nos efforts à l'échelle européenne.
Croyez-vous avoir fait passer dans cette campagne une touche personnelle?
Quoi qu'il advienne, je ne sortirai pas de cette campagne comme j'y suis entré. Une chose est d'être porté à la direction d'un parti, au lendemain d'une victoire électorale, une autre est