Le quotidien britannique de gauche The Independent a révélé hier des

contacts secrets entre la droite italienne Alliance nationale (AN, descendante du parti fasciste MSI) et les conservateurs britanniques pour former ensemble un nouveau groupe au Parlement européen. Les liens entre les deux partis «sont très forts: nous partageons la même motivation morale pour créer une meilleure Europe. Je pense que nous allons faire alliance», affirme Christiana Muscardini, eurodéputée AN, qui fait état de pourparlers entre les tories et le leader italien Gianfranco Fini. Ce rapprochement a été immédiatement démenti hier par l'état-major du parti conservateur. Le «scoop» de The Independent illustre les tractations de coulisses déjà en cours pour la recomposition des forces au sein du futur Parlement européen. Ce n'est un secret pour personne que les eurosceptiques britanniques se sentent mal à l'aise au sein du groupe du Parti populaire européen (PPE), dont ils ne partagent pas l'engagement fédéraliste et chrétien. A Strasbourg, on doute pourtant que les tories, très divisés sur l'Europe, fassent un choix aussi aventureux que la rupture avec le PPE. En revanche, ce sont les élus du Fianna Fail (Irlande) qui pourraient assez logiquement tendre la main aux Italiens d'AN. Pour ces Irlandais se pose en effet la question de la survie de leur groupe UPE, auquel le RPR constituait la moitié des troupes. Aujourd'hui, le RPR annonce son intention de rejoindre le PPE" Les manoeuvres ne font que com