Le Pacs, ça s'en va. Et c'est revenu hier en troisième lecture à
l'Assemblée nationale, avec les mêmes têtes d'affiche. Une Christine Boutin (UDF, Yvelines) en jaune tournesol qui intervient à tout propos; des militants homosexuels qui ont désormais leurs habitudes au bar et les douairières des associations familiales venues faire la claque à leurs porte-parole. Plus de 300 amendements, les mêmes qu'aux tours précédents, et trois motions de procédure ont été déposés par l'opposition. Ses ténors, Patrick Devedjian (RPR, Hauts-de-Seine), Henri Plagnol (UDF, Val-de-Marne), Charles Amédée de Courson( UDF, Marne) et Claude Goasguen (DL, Paris) se lamentaient dans les couloirs: «J'ai appris qu'il y aurait encore une lecture. Mais le Pacs, c'est pas Daphné Du Maurier.» Après plusieurs dizaines de séances, les oeuvres complètes de la droite sur «le Pacs, la famille et l'enfant» peuvent être vulgarisées sous forme d'un quiz. Le Pacs consacre-t-il l'abandon du principe constitutionnel selon lequel la famille est la cellule de base de la société?, s'interroge Courson en défendant une exception d'irrecevabilité. Le Pacs va-t-il affaiblir le mariage, favoriser la libéralisation du divorce, transformer l'enfant en «enfant-objet»?, s'inquiète Goasguen. Triste slogan. Ou question plus ouverte, posée par le RPR Patrick Delnatte, nouveau venu dans ce grand jeu parlementaire, le Pacs assure-t-il la protection des personnes? «Mais pourquoi en voulez-vous aux familles? Feriez-vous vôtre ce tris