Agacement au MDC. Le coming out de Max Gallo, qui a appelé à voter pour la liste Pasqua-Villiers, enquiquine les chevènementistes. Même s'ils prennent bien soin de souligner l'isolement de l'écrivain qui n'appartient plus à leur formation. «Dérive individuelle», pour Sami Naïr, vice-président du MDC et numéro 3 sur la liste Hollande. «Max Gallo a toujours été incontrôlable, note Paul Loridant, secrétaire général du mouvement. Ce qui m'emmerde, c'est ce qu'il dit sur l'autre zigoto, le vicomte Philippe le Jolis de Villiers de Saintignon.» Il faut dire que Max Gallo, ancien porte-parole du gouvernement de Pierre Mauroy, proche de Jean-Pierre Chevènement, ne fait pas dans la dentelle. Si son hommage à Charles Pasqua ne dérange pas outre mesure ses ex-amis («Dans les trois grands moments décisifs de ces cinquante dernières années: la Résistance, la lutte contre l'OAS et le référendum sur Maastricht, il a été exemplaire», a-t-il dit au Figaro de mardi), ses compliments pour le député de Vendée choquent: «C'est un républicain dont la morale politique me semble exempte de tout reproche.» Dans l'entourage du ministre de l'Intérieur, on met cette sortie au compte d'un enthousiasme tardif: «Il s'est laissé emporter dans la fièvre de la campagne. C'est le seul à qui cela arrive.» D'autres, comme Didier Motchane, vice-président du MDC, sont plus compréhensifs: «Il y a des gens de gauche, et pas seulement au MDC, qui voteront Pasqua, malgré son accord avec Villiers», pronostique-t-il. Qu
ELECTIONS EUROPEENNES. La dérive de Max Gallo fait tousser les chevènementistes.
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par Pascal VIROT
publié le 10 juin 1999 à 23h27
(mis à jour le 10 juin 1999 à 23h27)
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