A 72 ans, les occasions de rire ne sont pas si fréquentes. Alors il
rigole, Charles Pasqua, heureux de semer le trouble, d'être celui qui menace de faire exploser le RPR. La tête de liste des souverainistes n'est pas du genre à bouder son plaisir. Dopé par les bons sondages, il se délecte de son rôle d'emmerdeur. Hier, il en a encore remis une couche. Sur sa victime de prédilection, Nicolas Sarkozy, tête de liste officielle du RPR et de DL, qu'il s'amuse à appeler «Narcisse Sarkozy, car celui qu'il aime le plus, c'est lui-même». Ennemi préféré. Le président du conseil général des Hauts-de-Seine ne lui a jamais pardonné d'avoir fait main basse en 1983 sur la mairie de Neuilly, qu'il convoitait. Dans une interview aux Dernières Nouvelles d'Alsace, il redit donc tout le mal qu'il pense de son ennemi préféré. «Il a tort de dire: "Je suis le seul qui soutient les idées du Président. S'il fait moins de 20%, ce qui risque d'être le cas, il met le Président dans une mauvaise situation, attaque Pasqua. C'est pourquoi, moi, je dis qu'il ne faut pas mêler le Président à cette élection.» Un comble pour celui qui n'a jamais ménagé ses critiques envers le chef de l'Etat depuis son entrée en campagne.
Plus son score se rapprochera de celui de la liste Sarkozy dimanche, plus l'ancien ministre de l'Intérieur sera en mesure de lui mettre des bâtons dans les roues. S'il fait un bon résultat le 13 au soir, Pasqua ne s'arrêtera pas en si bon chemin. Déjà, il envisage la création d'un nouveau mo