Après la phase d'abattement, la confusion. Encore choqué par sa
défaite aux européennes, la démission de Nicolas Sarkozy de la présidence par intérim et la sécession de Charles Pasqua, le RPR a réuni, hier, toutes ses instances les unes après les autres. Du matin jusqu'à tard le soir. Avec déjeuners et dîners de tendance. Sans oublier les coups de fil en direct de l'Elysée.
Rue de Lille, en début de matinée, le conseil politique du mouvement, qui fait office de direction, mis en place le 16 avril, quelques heures après l'abdication de Philippe Séguin, a tenté de dessiner une sortie de crise. Avec Alain Juppé en chef d'orchestre. En accord avec Jacques Chirac, le maire de Bordeaux est partisan de ne rien brusquer. Il observe que le RPR manque de projet et qu'il faut d'abord relancer le débat d'idées. L'ancien Premier ministre propose donc la mise en place de groupes de travail pour réformer le mouvement et préparer les assises de la rénovation. D'ici là, rien ne presse. Et surtout pas l'élection d'un nouveau président qui pourrait déclencher de nouveaux affrontements et peut-être la fin du mouvement. Le conseil politique peut faire office de direction, assure-t-il. Le secrétaire général Nicolas Sarkozy est sur la même longueur d'onde. Et l'idée est entérinée par Edouard Balladur, Christian Poncelet, président du Sénat, Jean-Louis Debré et Josselin de Rohan, présidents des groupes de l'Assemblée et du Sénat. Un communiqué est en partie rédigé.
Juppé contredit par les députés Al