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Libération

Il annonce sa candidature pour 2001 . Tiberi, maire possessif de Paris. Le RPR et ses alliés le désavouent.

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publié le 18 juin 1999 à 23h12

Au RPR, c'est une tuile par jour. Après la claque aux européennes,

la démission de Nicolas Sarkozy de la présidence du mouvement, le départ d'Alain Juppé de sa direction" il ne manquait plus que Jean Tiberi. Hier, le maire de Paris a ajouté sa griffe à la série noire gaulliste en officialisant, deux ans avant l'échéance, sa candidature à un second mandat à l'Hôtel de Ville (Libération d'hier). La réaction de la rue de Lille a été cinglante: «Un non-événement qui n'engage que l'intéressé.» Une réponse «volontairement bas de gamme face au ridicule de la situation», expliquait-on au siège du RPR. Dans la «majorité» municipale RPR-DL-UDF, les craquements ont été immédiats. A quelques pas du maire qui inaugurait un morceau de jardin dans le XVe arrondissement, sa propre adjointe chargée des espaces verts et députée du XVIIe, Françoise de Panafieu (RPR), a jugé «tout cela dérisoire, déplacé, voire pathétique, au moment où le RPR connaît tant de difficultés». Favorite des Parisiens dans les sondages pour la course à la mairie, elle a préféré s'éclipser, sans rire, pour «aller plancher sur une prochaine exposition sur les nains de jardin». Commentaire d'un proche de Tiberi faisant référence à la nouvelle coupe de cheveux de Françoise de Panafieu: «Pour être maire de Paris, il faut un moral d'acier, pas seulement une chevelure.»

Mise en scène. Peaufinée depuis plusieurs semaines par un carré d'affidés, l'annonce de Tiberi a donné lieu à une mise en scène très étudiée. Suprême provoca