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Libération

La droite divisée sur le rôle dévolu à Chirac. La cacophonie se poursuit au RPR.

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publié le 18 juin 1999 à 23h12

L'étripage continue au RPR. «Le climat de suspicion et de rivalité»

dénoncé mercredi par Alain Juppé dans sa lettre de démission du conseil politique n'est pas prêt de s'améliorer. Encore moins depuis l'annonce, hier, de la candidature de Jean Tiberi à un second mandat à la mairie de Paris. Elle risque d'éclabousser encore plus Jacques Chirac qui a déjeuné, hier, au Sénat avec tous les présidents des groupes parlementaires de droite. Pas de commentaires à la sortie. La situation est grave, même si le chef de l'Etat se montre «zen». Selon un sondage Sofres pour le Figaro Magazine (1), les sympathisants de l'opposition sont partagés sur l'attitude que le chef de l'Etat doit avoir «dans les semaines et les mois qui viennent»: 51% souhaitent «qu'il reste à l'écart des débats à l'intérieur» de l'opposition et 48% «qu'il prenne l'initiative d'une recomposition de la droite». «Compteurs à zéro». Une écrasante majorité (79% contre 20%) est, en revanche «favorable à la création d'un grand parti de l'opposition autour de Jacques Chirac, dont les membres seraient issus de l'UDF, du RPR et de DL». 40% d'entre eux souhaitent «qu'il y ait au moins un candidat issu de ces partis» à la future présidentielle.

A la fois proche de Jacques Chirac et d'Alain Juppé, Dominique Perben, député-maire (RPR) de Châlon-sur-Saône, a estimé hier sur BFM que «la crise née des européennes est l'occasion de remettre les compteurs à zéro». S'il y a eu échec, c'est parce que «l'opposition n'a pas remis à jour s