La seconde loi sur la réduction à 35 heures du temps de travail est
désormais entrée dans un compte à rebours serré. La date du passage de 39 à 35 heures de la durée légale hebdomadaire est fixée au 1er janvier 2000 pour les entreprises de plus de 20 salariés, et au 1er janvier 2002 pour les autres. Pour que ces échéances soient tenues, il faut, compte tenu des discussions à l'Assemblée et au Sénat, et des très vraisemblables recours devant le Conseil constitutionnel, que le débat parlementaire démarre au tout début du mois d'octobre. La mouture définitive du projet de loi sera présentée au Conseil des ministres le 3 août. D'ici là, une première ébauche de la loi sera transmise aux partenaires sociaux le 23 juin, qui seront consultés jusqu'au 8 ou 10 juillet. Les derniers arbitrages doivent être calés ce week-end entre Matignon, le ministère de l'Emploi et Bercy. Voici les neuf points chauds de la seconde loi.
Salaire minimum Le gouvernement a promis que les 35 heures se feraient sans perte de pouvoir d'achat pour les plus bas salaires. Mais pour un salarié payé au Smic, 35 heures payées 39 correspondent à une augmentation de 11,4%. Pourtant, le Smic ne sera pas relevé d'autant au 1er janvier 2000. Les smicards percevront une indemnité compensatrice égale à la différence entre 35 et 39 heures, jusqu'à ce que les revalorisations successives du Smic aient absorbé ces 11,4%.
Temps partiel Il n'est «pas concerné par les 35 heures», a toujours répété Martine Aubry. Il n'est donc pa