Fort de ses 13,05% et de sa deuxième place aux européennes, Charles
Pasqua est désormais à la tête d'un nouveau mouvement, le Rassemblement pour la France. Le sénateur des Hauts-de-Seine se livrera mardi et mercredi prochains à une «tournée des popotes». Elle doit le mener de Verdun à Saint-Etiennne. Avec à chaque étape des meetings. Et au final, une grand-messe à Paris, le 26 juin, pour lancer le RPF. Comme par hasard, c'est le jour même où le RPR a décidé de réunir tous ses cadres. Transfuge du RPR, Nicolas Dupont-Aignan (38 ans), député de l'Essonne, est secrétaire général adjoint aux fédérations du RPF.
Vous rejoignez le RPF. Est-ce à dire que le RPR n'est plus gaulliste?
Je n'ai pas à décerner des brevets. J'ai simplement le sentiment que le RPR ne défend plus les valeurs qui ont présidé à sa création. Il a glissé vers des thèses européennes et libérales. Je ne les méprise pas. Il en fallait. Mais quand l'ensemble du mouvement se crispe dessus, il se rétrécit. Le résultat des européennes le prouve. L'enjeu de demain est clair. Il faut reconstruire un parti gaulliste sur des idées nationales et républicaines. Je comprends très bien que certains au RPR ne veulent pas nous suivre. Moi, je trouve plus cohérent de suivre Charles Pasqua. Le débat structurant des dix prochaines années sera de savoir si on accepte des transferts de souveraineté à grande échelle ou si on veut garder le fonctionnement de la République tel qu'on y est attaché. Vous ne pouviez pas défendre vos thès