«Nous avons trois priorités: la croissance, la croissance et encore
la croissance.» Hier, en introduction du débat d'orientation budgétaire, Dominique Strauss-Kahn a laissé tombé les fioritures pour filer droit à l'essentiel. C'est que le ministre de l'Economie comptait moins sur les mots que sur les chiffres pour convaincre de la justesse de sa politique économique un hémicycle clairsemé. Car, pour la première fois, les députés allaient devoir discuter non seulement du budget 2000 mais aussi des réalisations des exercices écoulés" depuis l'arrivée de Lionel Jospin à Matignon. Du petit-lait pour Strauss-Kahn, qui ne se prive pas à l'occasion de remonter plus avant dans le temps. Pouvoir d'achat. «Notre gestion se caractérise d'abord par la fidélité à la parole donnée. Prenons l'emploi et le partage de la valeur ajoutée. En 1998, nous avions pour objectif de créer 200 000 emplois et d'augmenter de 1,2% le pouvoir d'achat des salariés. Résultat: nous avons créé 300 000 emplois et augmenté de 1,5% le pouvoir d'achat des salariés.» En cumulant salariés et nouveaux embauchés, le pouvoirs d'achat «s'est accru de 3,4% l'an passé, soit autant que sur toute la période 1993-1997». Et le ministre de balayer dans une longue litanie les succès de la législature. La réduction des déficits publics: «Objectif pour 1997? 3% de déficit. Résultat: 3%. Objectif pour 1998? 3% ("). Résultat? 2,9%! Objectif pour 1999? 2,3%. Cet objectif sera au minimum respecté.» Sur la fiscalité, «l'action menée