Charles Pasqua veut vendanger avant l'été. Sur la lancée de son
succès aux européennes et des 13,05% de sa liste arrivée devant celle du duo Sarkozy-Madelin, le sénateur des Hauts-de-Seine cherche à attirer militants et cadres gaullistes vers son nouveau mouvement, le Rassemblement pour la France. Aujourd'hui et demain, Charles Pasqua, épaulé par Philippe de Villiers, entame «une tournée des popotes» dans les fiefs où il a obtenu des scores significatifs. Elle doit le mener à Metz, Nancy, Lille, Laval et Tours le premier jour, et le lendemain à Agen, Béziers, Marignane et Saint-Etienne. «La priorité des priorités est de mettre en place très vite une implantation locale», reconnaît Nicolas Dupont-Aignan, qui, avant de rejoindre Charles Pasqua, s'occupait des fédérations au RPR.
Huis clos et pique-nique. A chaque étape, Charles Pasqua doit rencontrer ses sympathisants à huis clos, avant de les convier à un grand pique-nique fondateur sur la pelouse de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), samedi. Le même jour, Philippe de Villiers réunira le dernier conseil politique du Mouvement pour la France avant de le fondre dans le RPF, dont il est désormais vice-président.
Au RPR, les transferts se font difficilement, même si la double appartenance est acceptée au RPF. Malgré cette ambiguïté, peu d'élus gaullistes ont franchi le pas. Ils craignent pour leurs investitures futures. Seuls, jusqu'à présent, les députés Jean-Jacques Guillet (Hauts-de-Seine), Nicolas Dupont-Aignan (Essonne) et Lionel Lu