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Libération

35 heures: Jospin veut laisser du temps au temps.

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publié le 23 juin 1999 à 23h09

Les 35 heures ne doivent pas «créer un choc insupportable» pour les

entreprises, a averti hier Lionel Jospin qui défendait devant les députés socialistes les arbitrages gouvernementaux sur la seconde loi. Elle ne doit pas être, a-t-il expliqué, «une loi de proclamation radicale» qui adopterait «des dispositions exagérément rigides, en bouleversant telle ou telle règle de base pour la définition du temps de travail effectif, en excluant de laisser le temps nécessaire aux négociations». «Cette tentation existera peut-être dans la majorité, en raison de l'attitude de la droite et du Medef», a-t-il ajouté. Il a ainsi mis en garde ceux qui, dans les rangs de la gauche, seraient tentés de s'opposer au principe d'une période transitoire d'un an, pendant laquelle les quatre heures de travail hebdomadaire correspondant à l'abaissement de 39 à 35 heures de l'horaire légal seraient faiblement taxées (10% au lieu de 25%). Ce n'est pas, a conclu le Premier ministre «une loi contre les entreprises». Dans le secteur public le délai avant la généralisation des 35 heures risque d'être plus long encore. Le ministre de la Fonction publique, Emile Zuccarelli, a transmis hier aux parlementaires un rapport commandé par ses services, montrant que dans les trois fonctions publiques (d'Etat, territoriale et hospitalière), la définition du temps de travail répond à des critères si variés qu'il apparaît indispensable de définir, avant toute négociation, «un cadre législatif et réglementaire» qui harmon