Un pas en avant, un pas en arrière. L'opposition n'en finit plus de s'agiter. Pour finalement faire du surplace. Il y a les pressés et les partisans du statu quo. Parmi les premiers, les jeunes députés DL, RPR et UDF, auto intitulés «refondateurs». Décidés à faire «bouger les choses», ils ne cessent de demander à leurs groupes parlementaires respectifs de fusionner. Ils s'apprêtaient même à menacer leurs aînés de constituer leur propre équipe si leurs voeux n'étaient pas exaucés.
Mais ils ont été pris de vitesse. Les présidents des groupes de droite à l'Assemblée nationale et au Sénat ont annoncé, hier, la création d'un intergroupe constitué d'eux seuls, se réunissant deux fois par mois «pour harmoniser les positions des députés et des sénateurs sur les principaux textes soumis au Parlement». Une promesse déjà faite après la crise des régionales. Elle a surtout pour but de faire taire les impatients. Dans la foulée, et pour donner des gages de bonne foi en matière d'ouverture, Jean-Louis Debré, patron des députés gaulliste, a invité ses collègues UDF et DL à assister à la dernière journée parlementaire du RPR qui aura lieu fin septembre à Marseille.
«Piège des chefs». Le «cadeau» est maigre et les «refondateurs» n'ont pas caché leur colère. «C'est inacceptable, c'est complètement insuffisant, nous demandons une réunion rapide de l'ensemble des parlementaires et non une rencontre entre présidents de groupes, a expliqué, Dominique Dord (DL, Savoie). Ils veulent