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Libération

Le RPR tente d'isoler le candidat Tiberi. Le maire de Paris a réglé provisoirement son différend avec Panafieu.

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publié le 23 juin 1999 à 23h08

Le maire de Paris et son adjointe aux parcs et jardins, Françoise de

Panafieu, ont mis quinze minutes hier à «clore l'incident» né de l'annonce par Jean Tiberi, voilà six jours, d'être candidat à sa propre succession. Françoise de Panafieu avait alors qualifié cette décision de «dérisoire, voire pathétique». Jean Tiberi lui avait aussitôt renvoyé ses qualificatifs et proposé de «quitter ses fonctions si elle était en désaccord» avec lui.

L'entretien d'hier a été glacial. D'autant plus que le maire de Paris, qui n'a jamais apprécié son adjointe, voit en elle une concurrente crédible pour son fauteuil de l'Hôtel de Ville. Après avoir hésité à retirer à son adjointe sa délégation comme il l'avait fait en avril 1998 avec tous ceux qui avaient suivi Jacques Toubon dans sa tentative de putsch, Jean Tiberi a finalement opté pour la conciliation. «Je ne lui ai rien proposé, et elle ne m'a rien proposé», a-t-il expliqué au sortir de son entrevue. Pour agir de l'intérieur, Françoise de Panafieu souhaite à l'évidence conserver ses fonctions à l'Hôtel de Ville. Elle a toujours joué la carte de ses réalisations concrètes, là où d'autres, dit-elle, s'épuisent dans les luttes internes.

Conciliabule. Françoise de Panafieu n'est par ailleurs pas isolée. Avec elle, une partie de la droite parisienne cherche la parade à la candidature Tiberi. Lundi soir, une dizaine d'élus RPR et DL se sont ainsi rencontrés dans une salle de l'Assemblée nationale pour tenter de donner le change au maire de Paris.