Lille, correspondance.
Charles Pasqua dans le berceau du gaullisme, c'est quasiment le succès assuré. Au premier jour de leur tour de France en quarante-huit heures pour remercier leurs électeurs, l'ancien ministre de l'Intérieur et Philippe de Villiers ont fait halte, hier, deux petites heures à Wattignies, près de Lille, deuxième étape de leur périple.
«Un tour de France de gratitude et d'encouragement, a assuré Pasqua à la centaine de personnes qui l'attendaient au bar de l'Amiteuse. En général, les partis se limitent à faire appel à vous pendant les campagnes électorales. Nous on vient vous remercier», a-t-il ajouté. Une ovation l'a salué. Dans l'assemblée, 55 ans de moyenne d'âge, il y a beaucoup de sympathisants du réseau pasquaïen Demain la France et du Mouvement pour la France de Villiers.
Nostalgie. «J'espère que le RPF ressemblera à au-tre chose qu'une addition des vieux de Pasqua et des jeunes de Villiers», confie un ancien militant RPR qui a rendu sa carte en 1988. Nostalgique, Marthe, 78 ans, de rose vêtue, se prend à rêver que le nouveau RPF sera à l'image de l'ancien, auquel elle a adhéré en 1947. «J'étais à l'hippodrome du Croisé-La-Roche à Marcq-en-Baroeul en juin 47, quand le général de Gaulle a lancé le RPF dans le Nord». Sur un morceau de papier, elle a noté quelques phrases prononcées à l'époque: «Il y avait une fois une grande nation blessée. Elle avait été la plus prospère, la plus puissante, la plus rayonnante mais depuis que j'ai laissé les partis faire