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Libération

Au PCF, la mutation continue, les questions aussi. Le comité national a entamé son introspection postélectorale.

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publié le 25 juin 1999 à 23h06

Ça y est, le débat est lancé au PCF: faut-il freiner ou au contraire

accélérer «la mutation» chère à Robert Hue? Dans quel sens? Avec quelle identité pour le parti? Et quelles perspectives? Plutôt qu'agir dans la précipitation, les communistes ont donc pris le temps de la réflexion. Il leur a fallu onze jours, depuis leur déroute aux élections européennes, pour commencer, hier et aujourd'hui, l'introspection nécessaire après les piteux résultats de la liste de Robert Hue. Silencieux depuis ce dimanche noir, Alain Bocquet, président du groupe communiste à l'Assemblée nationale, est sorti du bois. En marge de la session du comité national, il s'est interrogé sur l'avenir du parti après les 6,78% recueillis par la liste Bouge l'Europe!, le plus mauvais score jamais réalisé par le PCF, à l'exception du résultat d'André Lajoinie à la présidentielle de 1988.

Socle et force. «Quand on construit une maison, il faut s'assurer des bonnes fondations, confiait-il dans les couloirs de la place du Colonel-Fabien. Nous devons travailler notre socle, celui de la transformation sociale.» Et il ajoutait: «La question de la reconquête de nos positions dans le monde du travail se pose avec force.» Sans parler de repli sur l'identité du PCF, ni remettre en cause la modernisation, Alain Bocquet estime donc que la direction, dont il fait partie, doit répondre à deux questions: «Quel est notre espace politique? Quels sont nos champs d'intervention prioritaires?» Sur le premier point, cela dépend en p