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Libération

Au RPR, brouillage à huis clos. Les cadres sont convoqués à Paris, alors que l'élection d'un nouveau président à l'automne est confirmée.

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publié le 25 juin 1999 à 23h06

Plus de chef, plus rien. Le RPR broie du noir depuis sa déroute aux

européennes et la sécession de Charles Pasqua. Ça part dans tous les sens. Les coups aussi. Et les têtes valsent. Guerre de courants informels, guerre de générations avec des quadras en quête de légitimité après les démissions en cascade d'Alain Juppé, de Philippe Séguin et de Nicolas Sarkozy de la présidence de la Rue de Lille. Les appels à la «réconciliation» lancés le 13 juin au soir sont restés lettre morte. Les cadres sont déboussolés. Pour les requinquer, la direction provisoire du RPR les convie demain à une messe basse. Un déballage à huis clos alors qu'au même moment les souverainistes du RPF se retrouveront derrière Charles Pasqua et Philippe de Villiers pour entonner un Te Deum.

Séguin règle ses comptes. Déballage toujours, dimanche. Invité de TF1, Philippe Séguin, qui s'est défilé en début de campagne, a programmé son retour. Avant de partir en vacances, le député des Vosges, qui ne cesse de tonner contre Jacques Chirac, veut régler quelques comptes, se poser en garant de l'unité de la famille gaulliste. Et participer aux débats pour l'élection du prochain président du RPR par l'ensemble des militants.

La campagne est ouverte. Même si certains à l'Elysée ou rue de Lille, Alain Juppé en tête, la jugent prématurée. Le 16 juin, devant le conseil politique puis le bureau du groupe parlementaire, le maire de Bordeaux, épaulé par le secrétaire général Nicolas Sarkozy, a défendu l'idée de supprimer le post