L'internationalisme n'est pas mort! Mieux, la mondialisation de
l'économie lui a redonné de la vigueur. La résistance à la logique libérale s'organise. La preuve, le succès des rencontres internationales d'Attac (Association pour la taxation des transactions financières pour l'aide aux citoyens) qui se sont tenues ces trois derniers jours à l'université de Saint-Denis, en région parisienne. Cette association, née en France l'année dernière, milite pour la mise en place d'une taxe dite taxe Tobin de 0,1 ou 0,5% sur tous les mouvements de capitaux. Le colloque a réuni plus de 1 200 personnes venus de 80 pays différents. Un tour de force après seulement un an d'existence. Attac vient de franchir la barre des 10 000 adhérents et chaque mois, son site Internet enregistre plus de 100 000 connexions, dont la moitié provient de l'international.
Relais européen. L'engouement ne s'est pas cantonné au seul Hexagone. Lancée au départ par le Monde diplomatique et une dizaine d'associations et de syndicats, Attac a rapidement essaimé. Des clones ont vu le jour au Pays-Bas, au Luxembourg, en Belgique, en Italie et en Espagne, au Brésil et en Argentine. Et l'idée de freiner la spéculation sur les marchés des changes par le biais de cet impôt fait son chemin. Le Parlement fédéral canadien a voté le principe d'une telle taxe, suivi peu après par le gouvernement finlandais. Attac mise désormais sur la présidence finlandaise de l'Union européenne, qui démarre le 1er juillet prochain, pour qu