«L'image de la France auprès de nos membres a été totalement
détruite depuis que Gaz de France a pris le contrôle de notre entreprise avant de pousser à la porte tous les délégués syndicaux et de réduire les effectifs à moins de la moitié», raconte un syndicaliste d'Uruguay, qui dénonce l'exploitation du peuple uruguyaien et de ses ressources naturelles pour le compte d'une entr eprise française. Une syndicaliste sénégalaise détaille ses mésaventures dans un pays où «le Crédit Lyonnais, la BNP et la Société Générale se partagent le marché». Un Equatorien travaillant dans le secteur du pétrole demande qu'Attac dénonce les pratiques d'Elf dans son pays. «Nous sommes fatigués de nous plaindre dans notre pays et nous espérons au moins que notre présence ici débouchera sur une mobilisation des Français!» Des Coréens qui travaillent pour une joint venture avec Axa demandent un boycott des produits Axa en Corée et en France si leur entreprise ne reconnaît pas leur syndicat. Illustrations du fait que pour nombre de militants du tiers-monde, les coupables des ravages de la globalisation sont aussi à rechercher en France, les interpellations ont été nombreuses, symptomatiques d'une autre «mondialisation» dont les rencontres de Saint-Denis, organisées par Attac de jeudi à samedi, espèrent être le catalyseur.
Alternative. «La rencontre était naturelle: il existe une grande proximité entre nos formes d'action et celles qui sont pratiquées dans les pays du sud. Ce qui manquait c'était la co