Le bureau politique du RPR a fixé au 19 décembre l'élection de son
président. Le coup d'envoi du «processus électoral» sera donné en septembre, en «même temps» que l'organisation des assises du mouvement. Prévues pour la fin d'octobre, elles doivent adopter le nouveau projet gaulliste. «Cela permettra à tous les candidats d'apporter chacun leurs appréciations. Les deux processus seront conjoints, simultanés», a expliqué le nouveau porte-parole, Patrick Devedjian.
Cette quasi-concomitance, acquise après plus de deux heures de discussions, ménage les partisans d'une élection rapide d'un nouveau président. Et ceux qui, derrière Jean-Louis Debré, président du groupe RPR à l'Assemblée, voulaient la repousser en janvier, après les assises. Les premiers, derrière Pierre Lellouche (Paris), Hervé Gaymard (Savoie), Renaud Muselier (Bouches-du-Rhône), Bernard Accoyer (Haute-Savoie) et Françoise de Panafieu (Paris), ont fait valoir que le futur président devait être élu sur son programme, qu'il aurait à appliquer. Les seconds, qui veulent voir dans le futur responsable de la Rue de Lille un «animateur» et non «un leader de rechange» à Jacques Chirac, jugent plus prudent de lui lier les mains avec un projet ficelé. Edouard Balladur, appuyé par Jérôme Monod, président du conseil de surveillance de la Lyonnaise des eaux, a fait remarquer qu'un tel étripage n'avait pas lieu d'être, puisque les débats des assises allaient servir de tribune aux postulants. Nicolas Sarkozy a renchéri. Statuts