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Libération

Mégret: de la conquète a la quète. Le MN risque la banqueroute. Les critiques fusent, les désertions menacent.

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publié le 2 juillet 1999 à 23h52

«Mégret l'avenir!»: le slogan du Mouvement national (MN) a pris un

sacré coup de vieux depuis la raclée électorale du 13 juin. Avec 3,28% des voix, devancé par Jean-Marie Le Pen (5,69%), Bruno Mégret n'a pas franchi la barre des 5% de suffrages exprimés nécessaire au remboursement de ses frais de campagne. Des caisses vides, un trésorier qui jette l'éponge, des cadres qui critiquent la campagne, un groupe à la région Paca menacé de disparition, des membres du bureau national qui s'interrogent sur la stratégie à suivre, et le tandem dirigeant, Bruno Mégret-Jean-Yves Le Gallou, qui réintègre son administration d'origine pour boucler ses fins de mois: le frêle esquif mégrétiste prend l'eau de toutes parts. Et menace de sombrer. Après la déroute, la banqueroute?

Appel au secours. Le «maire consort» de Vitrolles délaisse la conquête pour la quête. Dans une lettre adressée cette semaine à ses sympathisants, Mégret évalue le trou à combler à 7 millions de francs et les appelle au secours: «Si nous ne trouvions pas cette somme, alors notre entreprise politique serait gravement compromise. Non seulement, nombre de nos dirigeants risqueraient d'être déclarés inéligibles, mais nous serions contraints de fermer notre siège national et de cesser toute activité politique.»

Une «souscription exceptionnelle» qui sera couronnée de succès, selon la direction du MN, si chaque sympathisant verse 500 francs à la cause mégrétiste. Le tout d'ici à quinze jours. Catastrophiste, la supplique espère rav