Même pas besoin de vacances. Alors que la droite ressort exsangue des dernières européennes, François Bayrou affiche une pêche d'enfer. Du haut de ses modestes 9, 3%, face à un RPR en ruine et un Alain Madelin petite mine, le patron de l'UDF frime. «Notre score est un espoir pour l'avenir, a-t-il lancé hier sur Europe 1. Nous avons une responsabilité particulière. L'UDF est le seul pôle de stabilité et de développement dans l'opposition car nous, nous avons reconstruit notre maison. Il nous revient d'être parmi les architectes et les maçons» de la future opposition. Dans la foulée, il s'est permis d'indiquer la marche à suivre aux différents partis de la droite en souhaitant la mise en place d'une «fédération respectant les identités de chacun».
Devant Madelin. En tirant son épingle du scrutin européen, l'ancien ministre de l'Education nationale a ressoudé ses troupes autour de lui. Philippe Douste-Blazy, président du groupe UDF à l'Assemblée nationale et son principal concurrent au sein de la famille centriste, n'a eu plus qu'à se faire tout petit. Bayrou a bien l'intention d'exploiter cet atout. Comme sa bonne cote de popularité. Depuis le 13 juin, le voilà dopé dans les sondages. Il devance même son rival Madelin jusque là chouchou des électeurs de droite dans tous les baromètres d'opinion. Selon la dernière étude IPSOS/le Point, l'UDF grille le RPR en terme de bonne image. François Bayrou est celui à qui profite la crise. Pour la première fois, il ent