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Libération

Bonnet au juge: allez voir chez Jospin... L'ex-préfet de Corse suggère d'entendre un conseiller du Premier ministre.

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publié le 8 juillet 1999 à 23h48

L'affaire des paillotes rebondit à Matignon. Le préfet Bonnet avait

promis «des coups de théâtre à brève échéance»: ils arrivent, et en rafale. Au lendemain de sa sortie de prison, vendredi, l'ancien préfet de la Corse a envoyé une lettre au juge d'instruction d'Ajaccio en lui demandant de saisir les notes de Clotilde Valter, une conseillère technique du Premier ministre. Du coup, l'audition d'au moins deux membres du cabinet de Matignon, elle et Alain Christnacht, conseiller pur les affaires intérieures et l'outre-mer, paraît inéluctable. Cela n'est pas sans embarrasser Lionel Jospin, qui se pensait sorti sans dommages de l'affaire des paillotes. Bernard Bonnet a, semble-t-il, changé son fusil d'épaule et ne mâche plus aujourd'hui ses mots contre le gouvernement. En se doutant que ses attaques ne devraient pas trop déplaire à l'Elysée. Le préfet a d'ailleurs entériné son changement de stratégie en s'offrant un nouvel avocat. Il a débarqué sans même un coup de téléphone Me Georges Kiejman, ancien ministre socialiste, et désigné Me Francis Szpiner, qui a ses entrées à l'Elysée.

Contacts. «Dans la délicate information que vous instruisez ["], écrit le préfet dans une note dévoilée aujourd'hui par l'Express, je crois utile de compléter les éléments que je vous ai fournis lors de nos rencontres. Lorsque j'exerçais mes fonctions de préfet de Corse, j'avais un contact téléphonique au moins quotidien avec Mme Clotilde Valter, conseiller technique au cabinet du Premier ministre. La f