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Libération

35 heures: les cadres obtiennent dix jours. Martine Aubry a présenté les évolutions de la seconde loi.

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publié le 10 juillet 1999 à 23h46

Ce n'est plus par cinq, mais par dix jours de repos supplémentaires

par an, que les cadres vont pouvoir au minimum traduire le passage de 39 à 35 heures de la durée légale du travail. Martine Aubry s'est rangée à l'avis unanime des organisations syndicales sur ce point dans le texte définitif du «projet de loi relatif à la réduction négociée du temps de travail», qui a été adressé vendredi pour avis au Conseil d'Etat. Initialement, il prévoyait un maximum de 222 jours travaillés, ou une réduction «d'au moins cinq jours du nombre de jours travaillés». Cette fois, lorsqu'un cadre est rémunéré sur la base d'un forfait calculé par jours de travail, le nombre «ne peut dépasser 217». Comme le total de jours travaillés est actuellement de 226 à 228 (selon que certains jours fériés tombent ou non un week-end), les cadres, en tout cas ceux qui n'ont pas d'obligations horaires précises ou qui ne sont pas considérés comme dirigeants de leur entreprise, bénéficieront d'au moins dix jours de congés en plus.

Le gouvernement «est en train de faire une révolution» sur le temps de travail des cadres, a commenté vendredi Martine Aubry en présentant sa seconde loi. Dix jours de congés en plus ne font pas un grand soir. Mais il est certain que la très forte demande exprimée par les cadres dans les 8 000 accords déjà conclus au titre de la première loi votée en juin 1998, a poussé le gouvernement à aller au-delà d'une mesure symbolique. «L'année dernière, certains disaient que la réduction du te