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Libération

14 juillet: Chirac ne sait sur quel pied danser. Critiqué à droite, il devrait durcir la cohabitation. Cela suffira-t-il?.

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publié le 12 juillet 1999 à 23h45

Troisième 14 Juillet de cohabitation. Le dernier? «Simple député de

base», Philippe Séguin la juge «émolliente». Valéry Giscard d'Estaing rêve d'y mettre fin aussi et presse Jacques Chirac d'adopter le quinquennat dès l'an 2000. «Un coup utile» qui «donnerait un rythme très lisible à la politique française», a-t-il expliqué dans le Monde, avec sa capacité de nuisance sans pareille, avant de reprendre l'idée, hier, en inaugurant dans le Cantal un musée à la mémoire de Georges Pompidou, «le maître à penser de Jacques Chirac». Tout en pensant très fort à une telle réforme constitutionnelle et même s'il reste favorable au septennat, le chef de l'Etat se serait bien passé de la suggestion et du réquisitoire de l'ex-président, en prélude à son intervention télévisée mercredi lors de la traditionnelle garden party de l'Elysée pour les fêtes du 14 Juillet. Déjà délicat, l'exercice devient haute voltige. Toute la journée d'hier, les visiteurs du dimanche ont défilé dans son bureau pour plancher sur sa prestation.

«Médiocrités». Jacques Chirac pense toujours revanche. Mais la tonalité de sa prestation risque d'être tout autre que celle de l'année dernière. Dopé alors, dans les sondages, par la victoire des Bleus au Mondial de football, il avait vanté les mérites de «la France qui gagne», donné quelques bons points au gouvernement, avant de tancer cette droite enfermée dans ses «petites querelles» et ses «médiocrités». Il avait en tête les européennes et espérait profiter de la dynamiqu