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Libération

Les mégrétistes de Toulon avec Marchiani. Les élus MN testent l'alliance avec le RPF.

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publié le 12 juillet 1999 à 23h44

A peine mis à l'eau, le mégrétisme toulonnais se saborde. Et cède

aux sirènes pasquaïennes. Les huit conseillers municipaux de la préfecture du Var qui ont suivi Bruno Mégret lors de la scission du FN ont décidé, en fin de semaine dernière, de rebaptiser leur groupe, Mouvement national (MN), en Groupe des droites toulonnaises.

Sous tutelle. Officiellement, c'est l'attitude de Bruno Mégret à l'égard du maire, Jean-Marie Le Chevallier, qui a provoqué la colère de ses troupes. Contesté à la tête d'une municipalité qui collectionne les affaires, Le Chevallier a quitté le FN en mars. Il se retrouve placé sous la tutelle des élus lepénistes. Soucieux de se démarquer de sa gestion, les amis de Mégret prônent depuis le début de l'année une opposition sans concession. «Je réclame sa démission depuis six mois et je n'ai pas de raison de changer d'avis», explique Dominique Michel, conseiller général de Toulon et chef de file des mégrétistes toulonnais. Il reproche à Mégret d'avoir récemment déclaré que le maire de Toulon n'était «pas un adversaire» du MN. «Pour nous, c'en est un, sinon on serait resté avec lui, il faut être cohérent!», tonne-t-il. Déplorant la «ligne particulièrement douce» adoptée vis-à-vis de Le Chevallier par les instances nationales du MN, il n'a pas été reconduit hier à la direction du MN du Var, en raison de ces dissensions. La fronde a en fait éclaté lors de la cantonale partielle de La Crau (Var), il y a deux semaines. Désireux de présenter un candidat, les élus