Menu
Libération

A Marseille, la gauche se cherche, la droite se pavane. Après les européennes, bilan phocéen à deux ans des municipales.

Article réservé aux abonnés
publié le 14 juillet 1999 à 23h54

Marseille, de notre correspondant.

La bataille de Paris est engagée depuis une bonne année. Celle de Lyon depuis des mois. A l'inverse, la cité phocéenne la joue discrète. Comme si la perspective des municipales de 2001 ne l'avait pas encore effleurée. Mais, derrière le calme apparent, chaque camp prépare les prochaines offensives. La droite dans une sorte d'assurance tranquille, la gauche dans l'angoisse, l'extrême droite dans la débandade. Revue d'effectif.

Sérénité. A droite, on se veut serein. «Si l'élection avait lieu aujourd'hui, on gagnerait les doigts dans le nez», assure-t-on dans l'entourage du maire Jean-Claude Gaudin. «On est au trente-deuxième kilomètre du marathon, on se retourne, les adversaires sont tellement loin derrière qu'on n'aperçoit même pas leurs visages.» Mais attention: «Pas de triomphalisme. La course est encore longue, on peut se blesser.» Donc, «humilité et persévérance». C'est qu'il n'y a pas de quoi pavoiser, si on regarde les européennes. La liste Sarkozy-Madelin, soutenue par Gaudin (DL) et son premier adjoint Muselier (RPR), n'a récolté qu'un maigre 11,4%, derrière Pasqua-Villiers (13,4%). A la mairie, on s'emploie à minimiser l'affront: «Les européennes, c'est un fusil à un coup, ça ne se reproduit pas.» Et puis, on s'est soigneusement abstenu de s'investir dans la campagne. Comme, en plus, le scrutin est passé dans l'indifférence générale, on se dit que tout le monde va oublier. Sauf si le RPF décide de présenter un candidat solide" En atte