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Libération

Chirac prié de faire defiler le RPR au pas. Les militants gaullistes se raccrochent au Président.

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publié le 14 juillet 1999 à 23h54

Un geste, un signe, une parole, les militants RPR broient du noir

mais espèrent encore. En ce jour d'intervention présidentielle, ils attendent Jacques Chirac au tournant. «Qu'il donne quelques pistes pour relancer le RPR!», supplie Géraldine, 25 ans, étudiante en droit à Bordeaux. «Il n'a plus le choix, il doit taper du poing sur la table!», renchérit Richard, lui aussi militant bordelais. Pour cet élève d'une école de commerce, «il n'y a plus que Jacques Chirac qui puisse ramener de l'ordre. On est passé du politiquement correct au politiquement nul, c'est fou! Chirac doit appeler tous les chefs de la droite à la raison, mais aussi calmer ses proches qui sont les plus épidermiques».

Ingérence au RPR. Depuis la bourde de la dissolution manquée, la statue du chef de l'Etat est sérieusement ébréchée. Lors d'une réunion à laquelle participait Richard pendant la campagne des européennes, un vieux paysan assis au fond de la salle a déclenché une hilarité approbatrice en lâchant: «Chirac a voulu faire une omelette mais quand il a lancé les oeufs, ils sont retombés à côté de la poêle!» Depuis, ses troupes doutent de ses talents de maître queux. «Il a joué avec des allumettes et elles se sont enflammées», rigole Thomas, 19 ans, étudiant en musicologie à l'université Paris-IV. «Quand il a dissous, je suis tombé de haut, poursuit-il. Deux ans après, je continue à me dire qu'il devait bien y avoir une raison" Mais laquelle? Je ne vois toujours pas.» Frédéric, la trentaine, fonctionnai