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Libération

Une petite rentrée au Parlement de Strasbourg et puis s'en va. Certaines têtes de liste aux européennes siégeront, d'autres pas. Revue.

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publié le 19 juillet 1999 à 23h57

Ils ont rendez-vous demain matin: 9 heures à Strasbourg, dans le

nouvel hémicycle du Parlement européen. Ils pestent déjà contre la difficulté à se trouver un hôtel, contre les trois jours de rentrée parlementaire inscrits à leur agenda, contre le nombre de postes à pourvoir, les discours" Le parlement européen ça faisait joli dans les discours de campagne, mais maintenant faut y aller. Et nos élus se traînent. Enfin, pas tous. Arlette Laguiller s'est déjà renseigné sur son temps de parole, Alain Krivine potasse le règlement, le chasseur Saint Josse ne boude pas sa nouvelle tribune, fut-elle lointaine. Quant à Daniel Cohn Bendit, il y est comme chez lui, si bien que Dominique Voynet, probablement inspirée par son encombrante demande de nationalité française, fait campagne pour qu'il devienne président de l'assemblée européenne. En fait, les râleurs se recrutent chez les plus gros calibres. Chez eux, il y a trois catégories: les francs, les fuyants, et les nouveaux arrivants.

Promesses oubliées. Nicolas Sarkozy est le plus clair. Dès le lendemain de sa débâcle aux européennes, il expliquait qu'il ne fallait pas trop lui en demander. En clair: il fera l'ouverture de la session et c'est tout. Un petit tour et puis s'en va. Juste le temps de chauffer le siège. Et de faire oublier ses promesses électorales. Pour sa défense, le député-maire de Neuilly affirme qu'il a été contraint de prendre la tête de liste RPR-DL après la démission de Philippe Séguin et que, durant toute la campa