Menu
Libération

Un affront socialiste pour Rocard à Strasbourg. La délégation PS le contraint de changer de commission parlementaire.

Article réservé aux abonnés
publié le 23 juillet 1999 à 0h01

Strasbourg (UE), envoyé spécial.

Michel Rocard devrait allez voir le remake de la Momie, actuellement sur les écrans. Il y verrait un partenaire en malédiction. L'ancien Premier ministre vient une nouvelle fois d'être victime de ses «amis» socialistes, décidément peu charitables. Alors qu'il voulait rester à la présidence de la commission parlementaire chargée des pays en voie de développement, qu'il occupe depuis deux ans et demi, les socialistes français l'en ont délogé sans ménagement, hier, lors de la première session plénière de la législature à Strasbourg, pour le coller, contre son gré, à la tête de la Commission de l'emploi et des affaires sociales. Pour le gouvernement Jospin, en effet, la priorité est à la lutte contre le chômage. Au moins en terme d'affichage. Or, la délégation socialiste française à Strasbourg, forte de 22 membres et dirigée par la fabiusienne Pervenche Berès, n'a droit qu'à une présidence (sur 17 commissions dont 6 réservées aux socialistes). Le PS a donc logiquement décidé qu'il valait mieux mettre la main sur la commission «emploi», plus symbolique. Rocard a eu beau argumenter, faire valoir que les relations avec les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) brassaient plus d'argent, que le Parlement pouvait davantage influencer la politique à leur égard, les socialistes français n'ont rien voulu entendre: ce sera l'emploi ou la sortie, s'est-il entendu dire.

Cela n'a pas été sans grincement de dents, certains trouvant la méthode un p