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95 milliards pour les régions. Hier à Arles, le gouvernement a fixé les priorités d'aménagement du territoire.

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publié le 24 juillet 1999 à 0h02

Arles, envoyé spécial.

Il y avait un bon mistral, vendredi à Arles, pour chahuter le déplacement symbolique et éclair du gouvernement. Mais Lionel Jospin ne voulait pas que ses belles paroles sur la «solidarité entre les territoires» s'effacent avec le vent. Aussi, à l'occasion de ce comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire (CIADT), le Premier ministre a-t-il apporté comme prévu dans sa hotte une belle somme d'argent, 95 milliards de francs, partagée entre les 26 régions, pour être dépensés sur sept ans, dans le cadre des contrats de plan Etat-Régions 2000-2006. Une seconde enveloppe d'environ 10 milliards sera distribuée d'ici à la fin de l'année. Enfin, 15 milliards supplémentaires seront octroyés à des projets hors contrats de plan.

Rééquilibrage. Même s'il faut rester prudent avec les chiffres publiés (1), six régions à la situation «fondamentalement injuste» selon Jospin, car défavorisées lors des précédents contrats de plan, bénéficient de sérieux coups de pouce: Aquitaine, Centre, Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Pays-de-Loire et Rhône-Alpes. La Corse reçoit une enveloppe accrue pour contrebalancer la perte de fonds européens, et les DOM se voient attribuer des augmentations en raison de leur forte croissance démographique. Le gouvernement a fixé des objectifs précis: favoriser l'emploi, la «cohésion sociale», la «solidarité territoriale» et le «développement durable». Pour ce faire, la répartition entre ministères a été boulev