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Libération

Mini-remaniement, maxi-colère des Verts. Lionel Jospin ne touche pas à l'équilibre de la gauche «plurielle».

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publié le 29 juillet 1999 à 0h04

On prend (presque) les mêmes et on continue. Le 2 juillet, lors de

la nomination de Bernard Kouchner comme administrateur au Kosovo, Lionel Jospin avait annoncé qu'il allait «réfléchir tranquillement» à son remplacement au secrétariat d'Etat à la Santé. Près d'un mois de «réflexion» ont accouché hier d'un mini-remaniement qui ne remet pas en cause les équilibres de la majorité plurielle. Le «French doctor» est remplacé par Dominique Gillot, députée PS du Val d'Oise, qui, bien que peu au fait de ces dossiers, est nommée secrétaire d'Etat à la Santé et à l'Action sociale auprès de Martine Aubry. Le très critiqué radical de gauche Jacques Dondoux (lire ci-dessous) est, quant à lui, évincé du poste de secrétaire d'Etat au Commerce extérieur au profit de François Huwart, député, lui aussi PRG, d'Eure-et-Loir. Le Premier ministre avait beau les avoir prévenu que la performance de Daniel Cohn-Bendit aux européennes n'entraînerait «pas de nouvelle donne» au sein du gouvernement, les Verts n'ont pas manqué de lui manifester leur mauvaise humeur. Leur porte-parole, Denis Baupin, avait adressé mardi une lettre à Lionel Jospin pour déplorer «la sous-représentation d'une composante essentielle de la majorité».Hier, déçus d'avoir été ignorés, les Verts ont publié un communiqué rageur. «Occasion ratée», proclament-ils. Ils y affirment aussi que Dominique Voynet a refusé une proposition de Jospin de prendre la tête d'un ministère de la Santé ou de la Ville. Le Premier ministre proposait égal