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Libération

Trafic d'influence sur l'organigramme du FN. Les dirigeants s'affrontent sur la réforme des instances du parti.

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publié le 29 juillet 1999 à 0h05

Dernières dissensions avant les vacances. Au FN, la saison s'achève

comme elle avait commencé: dans la zizanie. Sonnés par l'échec des européennes où ils n'ont recueilli que 5,69% des voix, les dirigeants du parti d'extrême droite se penchent désormais sans vergogne sur l'après-Le Pen. Et se déchirent déjà pour se partager les dépouilles d'un héritage en voie de dilapidation.

Réuni vendredi et samedi derniers au château de Neuvy-sur-Barangeon (Cher) ­ ancienne propriété du dictateur africain Bokassa, rachetée par le Cercle national des combattants (CNC) ­ le bureau politique du FN, élargi aux chefs de services administratifs et aux secrétaires régionaux du parti, a donné lieu à une nouvelle passe d'armes.

C'est Samuel Maréchal, gendre de Jean-Marie Le Pen et directeur de la communication du FN qui a ouvert le feu. S'en prenant à la structure bicéphale du parti, divisé entre d'une part, le secrétariat général chargé de la communication, des études et de la propagande, et d'autre part, la délégation générale, qui couvre les fédérations et l'appareil, il a jugé que cette organisation était «devenue un boulet pour le Front national». Et l'ancien patron du Front national de la Jeunesse (FNJ) d'en exiger la suppression au profit d'une direction collégiale composée de quatre ou cinq secrétaires nationaux.

Piqué au vif, le secrétaire général, Bruno Gollnisch, lui a répondu vertement. Avant de réclamer à Le Pen, comme il l'avait déjà fait par courrier deux semaines plus tôt, «les moyens