Menu
Libération

Après l'arrêt de la Cour européenne. Pas de gros titre pour la France condamnée.

Article réservé aux abonnés
par François Musseau, Eric Jozsef, Nathalie CHIESA et Françoise CHAPSAL
publié le 30 juillet 1999 à 0h05

La condamnation de la France pour torture par la Cour européenne des

droits de l'homme n'a pas éveillé un énorme intérêt dans la presse européenne.

En Espagne, le sujet est traité comme une affaire quasi confidentielle dans la plupart des quotidiens. Même dans El Pais, le sujet est traité sur le mode mineur. Seul El mundo explique en quoi les recours devant cette Cour européenne peuvent peser sur les gouvernements. L'Italie n'a pas non plus fait grand cas de l'affaire. Seuls les quotidiens La Repubblica et La Stampa ont donné brièvement l'information et Liberazione, l'organe du parti de la Refondation communiste, a consacré un article indiquant que l'Italie a également été condamnée par la Cour en raison de la lenteur de sa justice.

En Allemagne, un seul quotidien évoque la condamnation de la France, la Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui y consacre deux colonnes. «Au pays des droits de l'homme, il y a encore beaucoup d'affaires en cours d'instruction impliquant des policiers sur lesquels pèsent de lourdes charges.» Le quotidien rappelle que la France est le premier membre de l'UE et le second membre du Conseil de l'Europe après la Turquie à être condamné pour torture. Outre-Manche, pas une ligne dans les journaux populaires comme le Sun, le Daily Mirror, le Daily Mail ou l'Evening Standard. Même les quotidiens plus sérieux n'ont pas jugé utile de consacrer plusieurs colonnes à l'événement. «La France coupable de torture», titre modestement le Guardian en précisant qu'un rapp