La Seyne-sur-Mer, envoyée spéciale.
L'appel a quelque chose de désespéré. «Parti ouvert cherche esprits libres pour construire avenir"», supplient les affiches qui tapissent les murs de la villa Tamaris, où se réunissent un peu plus de 200 militants communistes en université d'été à La Seyne-sur-Mer (Var). C'est qu'au PCF, ce n'est pas la grande forme. Plombée par le mauvais score de la liste «Bouge l'Europe» conduite par Robert Hue aux européennes (6,78%), la famille communiste, qui s'est retrouvée vendredi, a la gueule de bois. Avec sa «mutation», Hue pensait endiguer le recul du PCF. Il s'est planté. Ses troupes auront du mal à cacher leur désarroi.
Dans son malheur, le maire de Montigny-lès-Cormeilles a de la chance. En l'absence d'opposition organisée porteuse d'une stratégie et d'un projet alternatif, il reste le leader naturel des communistes. Aucune personnalité ne viendra d'ailleurs lui ravir la vedette ce week-end. Les ministres communistes, Marie-George Buffet («fatiguée») et Jean-Claude Gayssot («occupé»), ont visiblement d'autres chats à fouetter. Idem pour les chefs de file des réformateurs, Guy Hermier (député des Bouches-du-Rhône) et Patrick Braouezec (Seine-Saint-Denis). Alain Bocquet, président du groupe communiste à l'Assemblée nationale, qui avait fait part de son agacement après le résultat de juin, ne fera pas non plus le déplacement à La Seyne-sur-Mer. «Il prépare les journées parlementaires de septembre», affirme son entourage.
Quant à Jean-Jacques Karm