Chez les Verts, «tout le monde a des idées». C'est Denis Baupin, un

des porte-parole du mouvement, qui l'a dit hier matin sur France Inter. Alors, avant l'ouverture aujourd'hui des journées d'été du parti à Lorient (Morbihan), tout le monde les exprime. Denis Baupin en tête. Hier, il s'en est pris à «l'hôpital» Robert Hue qui se serait «moqué de la charité» en tentant d'attirer l'attention, dimanche à La Seyne-sur-Mer, sur les Verts plus que sur les difficultés internes à son parti. Evoquant le moratoire sur l'énergie nucléaire et la réforme du scrutin législatif, qui avaient fait l'objet d'un accord avec le PS en 1997, il a aussi reproché au Premier ministre de «parler un peu un double langage». Un reproche un iota moins véhément que les positions exprimées ces derniers jours par Daniel Cohn-Bendit et Noël Mamère (Libération d'hier). Didier Anger, un historique du parti, conseiller régional de Basse-Normandie, a lui aussi choisi de s'exprimer à la veille de l'université d'été. «Ce ne sont pas des couleuvres qu'on te fait, qu'on nous fait avaler, ce sont des boas!», écrit-il dans une lettre à Dominique Voynet, la ministre de l'Environnement. «Dominique, comment as-tu pu signer cela?», s'exclame-t-il en référence à l'extension de l'usine de Marcoule qui fabrique du Mox (un combustible nucléaire, ndlr) et au laboratoire d'enfouissement de déchets radioactifs dans la Meuse. Sa lettre égrène ensuite les craintes «qu'il y ait d'autres» boas à avaler. La température risque donc