Après la guerre du Kosovo, c'est la guerre au McDonald's qui relance
la gauche de la gauche à l'assaut de la forteresse américaine. Hier, la Ligue communiste révolutionnaire a exigé dans un communiqué la libération de José Bové, militant de la Confédération paysanne écroué après l'opération contre le fast-food de Millau, le 12 août. Pour les trotskistes du parti d'Alain Krivine, l'action des agriculteurs aveyronnais n'est pas autre chose qu'une «opération de salubrité publique qui s'inscrit dans la résistance à une mondialisation économique inéluctable». La manifestation régionale prévue à Montpellier le 31 août, jour de la comparution de José Bové devant la cour d'appel, pourrait prendre une dimension nationale. Un comité de soutien devrait également se mettre en place dans les prochains jours à l'initiative d'Annick Coupé, responsable du syndicat SUD-PTT, et de la LCR. Contrepoids. Patrice Vidieu, secrétaire général de la Confédération paysanne, s'avoue un peu surpris par l'ampleur des messages de solidarité qui ont «débordé» les responsables de ce syndicat agricole atypique. Une solidarité née d'un compagnonnage avec l'extrême gauche qui remonte à la création de la Confédération paysanne en 1987. Le Mouvement des paysans travailleurs de Bernard Lambert, qui dénonçait déjà le sort réservé à des agriculteurs devenus des salariés, fusionne alors avec la Fédération nationale des syndicats paysans (FNSP), proche du PS, renforcée, notamment dans l'ouest de la France, par des mi