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Libération

Le monsieur Chasse sous le feu des défenseurs de la nature. François Patriat rêve d'un compromis entre chasseurs et écolos.

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publié le 26 août 1999 à 0h12

François Patriat, le député socialiste nommé monsieur Chasse par le

gouvernement, se targue de pouvoir «sortir par le haut» de la guerre entre chasseurs et écolos. Sans trop essuyer les balles perdues qui commencent à fuser. A commencer par les tirs croisés déclenchés par des associations de protection de la nature. Pour certaines d'entre elles, ce vétérinaire, chasseur de sangliers à la dague, se montrerait plus réceptif aux arguments déployés par les giboyeurs de tous poils qu'aux chants des protecteurs des oiseaux. En Saône-et-Loire, les défenseurs de la faune ornithologique l'accusent de «négliger le mouvement associatif de protection de la nature dans le cadre de sa mission». Un des responsables de cette association, Patrick Janin, estime que ce casque bleu parlementaire «fait l'erreur de se placer sur le terrain politique. S'il parvenait à un accord entre les Verts et CPNT, nous continuerions nos recours devant les tribunaux». Bête à abattre. François Patriat se défend de toute partialité, kilomètres parcourus (5 000 à ce jour) et agenda à l'appui. «Ma mission consiste à rétablir le dialogue. Je me suis engagé à écouter, apprendre, discuter et proposer», précise-t-il. Pour y parvenir, il rencontre donc tout le monde. Sans exception. Alain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue de protection des oiseaux (LPO), était reçu hier, et Lionel Brard, président honoraire de la très puissante fédération France Nature Environnement (FNE), sera auditionné le 7 septembre. Même l