S'il est à court d'idées, Lionel Jospin n'aura aucun mal à vider la
«cagnotte» de Dominique Strauss-Kahn. Lequel ministre de l'Economie et des Finances, sortant hier du Conseil des ministres, a rappelé qu'elle était très petite. Tout au plus «10, ou peut-être 20 milliards», a-t-il laissé entendre en traversant la cour de l'Elysée. Car, «contrairement à ce qui a été beaucoup dit, les marges de manoeuvre pour l'année 2000 ne sont pas si grandes, parce que 1999 est une année où la croissance a été moins forte que prévu, et l'argent de l'Etat, pour 2000, il vient de l'activité 1999».
Que faire donc de ces 10 ou 20 petits milliards? Une seule chose est acquise: le taux de TVA (taxe sur la valeur ajoutée) sur les dépenses liées à l'habitation principale sera abaissé de 20,6 à 5,5%. Cette mesure, que le chef du gouvernement doit confirmer aux ministres qu'il réunit aujourd'hui pour préparer le budget 2000, coûterait une vingtaine de milliards. En fait un peu moins, car, comme elle s'accompagnera de la suppression des déductions d'impôts pour les dépenses liées à la résidence principale, l'Etat récupérera 7 milliards dès 2001.
Pour le reste, dixit le ministre des Relations avec le Parlement, Daniel Vaillant, «rien n'est exclu». Communistes et écologistes voudraient que l'on fasse un effort particulier en direction des plus démunis. Il est cependant peu probable que l'on relève les minima sociaux. Il faudrait alors donner un coup de pouce au Smic. Impossible avant les 35 heures. Une au