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Libération

La LCR ne chantera pas demain. Déçus par les européennes, les trotskistes refusent de rester seuls avec LO.

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publié le 28 août 1999 à 0h11

Prapoutel-les-Sept-Laux (Isère), envoyé spécial.

L'air des cimes n'enivre par la Ligue communiste révolutionnaire. Réunis pour leur université d'été à Prapoutel, petite station de ski des environs de Grenoble, les 460 militants de la formation d'Alain Krivine ne se sont pas laissés déprimer par leur score moyen (5,2%) aux européennes. Les quatre jours d'altitude étaient surtout destinés à activer les neurones. La vraie rentrée politique est pour plus tard. Pour le 11 septembre exactement, à l'occasion de la réunion du comité central de la Ligue qui devrait fixer les grandes lignes de la stratégie pour les prochains mois, préparer le prochain congrès prévu pour le premier trimestre 2000 et surtout relancer les discussions sur un éventuel changement de nom du petit parti d'extrême gauche.

Pourtant les échanges aigres-doux entre Verts et communistes et les rumeurs d'un éventuel accord électoral entre la Ligue et le parti de Robert Hue ont poussé Alain Krivine à remettre les pendules à l'heure. Pas question pour lui d'un quelconque arrangement avec «un parti qui soutient la politique du gouvernement».

Le PC «en quenouille». «Les formations de la gauche plurielle se tiennent par la barbichette», a ironisé le leader de la LCR, «le PS compte sur le PC pour récupérer une partie de la radicalité que nous incarnons. Le PC doit composer avec les socialistes s'il veut conserver ses bastions municipaux. Même chose pour les Verts s'ils veulent avoir des députés». «De toute façon, résume un