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Libération

Jospin parie sur une triple alliance. Il a annoncé une «deuxième étape» centrée sur les exclus, les classes populaires et moyennes.

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publié le 30 août 1999 à 0h09

La Rochelle envoyés spéciaux

Il a fini par lâcher le morceau. Depuis des mois, Lionel Jospin récusait l'idée d'une nouvelle phase de son action gouvernementale et encore plus celle d'un «second souffle». Hier, à La Rochelle, devant les socialistes réunis pour leur université d'été, il a, pour la première fois, admis qu'il allait engager «une deuxième étape». La concession n'est pas gratuite: alors que la croissance repart et que Jacques Chirac est plus affaibli que jamais, Lionel Jospin doit désormais gérer la durée. Et, pour cela, apporter un cadre conceptuel à la poursuite de son action.

Après un bilan ­ la baisse du chômage «est la plus belle réforme sociale de ce gouvernement» ­ et après l'avoir fait applaudir par les militants ­ «oui, merci, ce n'est pas désagréable» ­, le Premier ministre a poursuivi la réflexion sur la modernité qu'il avait entamée l'an dernier au même endroit. Il s'est efforcé de la décliner autour d'une idée centrale: «faire naître une nouvelle alliance» entre trois grands groupes sociaux: «Les exclus, les classes populaires et les classes moyennes». «La société française reste structurée en classes, même si leurs frontières sont souvent moins nettes et si elles se déplacent», a-t-il souligné.

Taxe sur l'intérim. Pour les «exclus», Lionel Jospin a rappelé le travail accompli ­ lutte contre l'exclusion, couverture maladie universelle ­ et a évoqué «la réduction de l'emploi précaire». Peu avant, François Hollande, patron du PS, avait exhumé l'idée d'une