La Rochelle envoyés spéciaux
Il a fini par lâcher le morceau. Depuis des mois, Lionel Jospin récusait l'idée d'une nouvelle phase de son action gouvernementale et encore plus celle d'un «second souffle». Hier, à La Rochelle, devant les socialistes réunis pour leur université d'été, il a, pour la première fois, admis qu'il allait engager «une deuxième étape». La concession n'est pas gratuite: alors que la croissance repart et que Jacques Chirac est plus affaibli que jamais, Lionel Jospin doit désormais gérer la durée. Et, pour cela, apporter un cadre conceptuel à la poursuite de son action.
Après un bilan la baisse du chômage «est la plus belle réforme sociale de ce gouvernement» et après l'avoir fait applaudir par les militants «oui, merci, ce n'est pas désagréable» , le Premier ministre a poursuivi la réflexion sur la modernité qu'il avait entamée l'an dernier au même endroit. Il s'est efforcé de la décliner autour d'une idée centrale: «faire naître une nouvelle alliance» entre trois grands groupes sociaux: «Les exclus, les classes populaires et les classes moyennes». «La société française reste structurée en classes, même si leurs frontières sont souvent moins nettes et si elles se déplacent», a-t-il souligné.
Taxe sur l'intérim. Pour les «exclus», Lionel Jospin a rappelé le travail accompli lutte contre l'exclusion, couverture maladie universelle et a évoqué «la réduction de l'emploi précaire». Peu avant, François Hollande, patron du PS, avait exhumé l'idée d'une