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Libération

L'air des Alpes stimule les ambitions de Bayrou. Devant les jeunes de son parti, le président de l'UDF a souhaité être l'inspirateur d'une fédération de la droite.

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publié le 30 août 1999 à 0h09

Risoul envoyée spéciale

François Bayrou plane encore. Cette fois, à 1 850 mètres d'altitude. Invité à l'université d'été des jeunes UDF à Risoul (Hautes-Alpes), l'ancien ministre de l'Education nationale a fait, ce week-end, une rentrée zen. Entre deux ballades en montagne et quelques coups de soleil, il a encore savouré ses 9,3% des européennes de juin. Un score qui a permis aux centristes de sortir du cauchemar. L'année dernière à la même époque, l'UDF n'était, en effet, pas au mieux. La confédération n'avait pas fusionné, Bayrou n'en était pas le président, et la stratégie pour les européennes pataugeait dans le flou. Un an après et la présidence du Parlement européen en plus, l'ambiance est à l'euphorie.

«Rassemblement». Dopé par ce séjour en haut des Alpes et la «reconnaissance retrouvée» de son parti, François Bayrou s'est donc laissé aller à prendre en main les destinées de la droite. «Comme nous sommes en bonne santé, nous devons jouer un rôle dans la reconstruction du pacte de confiance avec les Français», a-t-il lancé aux quelque 200 militants présents au centre Léo-Lagrange. Il a prôné une «organisation fédérale de l'opposition qui respectera les identités et permettra de travailler ensemble». «Le temps du caporalisme est révolu, a-t-il expliqué, mais la diversité ne veut pas dire la division, nous avons besoin de rassemblement.» Philippe Douste-Blazy, président du groupe UDF à l'Assemblée, qui s'était exprimé la veille (Libération du 28 août), semblait, lui, préfé