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La promesse de Strauss-Kahn fâche le PS. La baisse des impôts directs a agité l'université d'été.

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publié le 30 août 1999 à 0h09

La Rochelle envoyés spéciaux

Dominique Strauss-Kahn première victime de l'impôt sur le revenu" En dévoilant dès vendredi midi ses choix fiscaux pour le budget 2000 (lire Libération du week-end), Lionel Jospin voulait éviter de parasiter l'université d'été du PS avec un sujet dont Laurent Fabius venait de s'emparer. Raté" En marge de leurs travaux, les socialistes ont commenté la gestion du dossier par le ministre des Finances, et en particulier le savon que lui a passé le Premier ministre après l'annonce des mesures.

Connoté «Chirac». Vendredi, vers 13 heures, alors qu'il discute du sujet avec son gouvernement, Lionel Jospin découvre que son ministre promet, en une du Monde, «une baisse de l'impôt sur le revenu en 2001». En pétard, il sort avec Strauss-Kahn sur la terrasse de Matignon et l'engueule, sur le thème: «Tu ne dois pas faire de telles annonces alors que nous sommes encore en train d'en parler.» «J'ai bien vu, par la fenêtre, que ça ne se passait pas très bien pour Dominique», raconte un ministre. Jospin est d'autant plus énervé qu'annoncer une mesure un an à l'avance lui semble absurde et que, pour lui, le mot «promettre» est connoté «Chirac», lui-même préférant employer le terme «s'engager».

Simple problème de «média planning»? Pas seulement. Chez les socialistes, l'impôt sur le revenu, s'il n'est plus tabou, demeure un sujet très sensible. La semaine dernière, Laurent Fabius a jeté de l'huile sur le feu en pronostiquant que la gauche pourrait «être battue par les ch